vendredi 4 mars 2011

Jane Russell, une de premières activistes pro-adoption !

Lors de l'annonce du décès de Jane Russell, à 89 ans, le 28 février dernier, comme vous, j'ai tout de suite pensé à ce film hilarant qu'est "Gentlemen prefer blondes",  gentiment  moqueur à l'égard de la gent masculine, si l'on y regarde un peu de près ...
Et j'ai découvert qu'elle a été une des grandes figures de l'adoption internationale aux Etats-Unis, ainsi que son parcours de femme qui m'était méconnu...
Selon LeMonde, "Farouchement opposée à l'avortement après avoir subi à 18 ans une IVG qui l'avait rendue stérile, elle avait adopté ses trois enfants avec son premier mari, le  footballeur américain et producteur Bob Waterfield. Dans une  interview en 2009, elle se décrira non sans autodérision comme"une chrétienne sectaire conservatrice de droite, avec l'esprit étroit et qui a mauvais esprit". Bref, une républicaine "pro-life" pur sucre!
D
écontenancée par les conditions d'adoption et  la paperasserie, et étonnée de voir à quel point le processus était long (déjà!!!), Jane Russell a consacré une grande partie de sa vie à  trouver des façons de rendre l'adoption plus facile.
En 1952, Jane  Russell a fondé le World Adoption Fonds international (WAIF) pour aider les familles américaines à adopter, notamment à l'étranger, et a siégé à son board pendant 40 ans. Le WAIF  a ainsi facilité plus de 50.000 adoptions. En 1953, elle a témoigné devant le Congrès pour appuyer le  projet de loi fédérale permettant l'adoption 
par des parents américains, 
des orphelins étrangers engendrés par les soldats américains . C'est après le vote de cette loi, en 1955, que Harry et Bertha Holt ont fondé leur agence d'adoption Holtinternational, qui a commencé par faire adopter les enfants nés en Corée de soldats US. 
En 1980, elle s'est investie dans le lobbying pour l'aide à l'adoption et pour faire voter le Child Welfare Act qui permet de  rembourser les parents pour les frais médicaux qu'ils ont engagés en adoptant des enfants handicapés (lire ici et ).

A la fin de sa vie, elle soutenait le centre CASA de Santa Barbara (où elle habitait), centre qui apporte une aide juridique aux enfants en situation difficile.
Elle laisse par ailleurs derrière elle trois enfants (adoptés), un beau-fils, une belle-fille, six petits-enfants et dix arrière-petits-enfants.
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5 commentaires:

  1. très intéressant, merci pr l'info !

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  2. Un bel exemple de star américaine pour une adoption dans de bonnes conditions...

    Je ne savais pas que Jane Russell avait ces activités pro-adoption, et qu'elle a oeuvré entre autres avec le couple Holt pour l'adoption des métis de Corée dans les années 50.

    Merci pour cet article passionnant Kakrine !

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  3. Bonjour,

    j'ai aussi découvert récemment que l'écrivain Pearl Buck avait fondé une oeuvre dès les années 50 : http://www.psbi.org/
    Bruno

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  4. Quelle Championne, cette Jane! Je ne connaissais pas son histoire et tu vois sincèrement, si j'avais plus de temps et beaucoup plus d'argent j'aimerais avoir comme elle la volonté et le pouvoir de "changer le monde". Moi ce seraient les femmes victimes de viol et de violence que je voudrait aider.
    Chapeau Jane... Une fondation, 10 petits enfants, waou

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  5. @Moushette: oui, j'ai trouvé son parcours passionnant!
    @Julien: bel exemple effectivement!
    @Bruno: je ne savais pas non plus, pour Pearl Buck! Je ne me souvenais que de "Vent d'est, vent d'ouest", bouquin que j'avais adoré adolescente. Ton lien est super intéressant... merci!
    Pearl Buck a décidément, elle aussi, eu une vie extrêmmement remplie; il y avait décidément de grandes figures de l'adoption dans les 50's aux USA !
    @Clara: oui, "Waou!", c'est le mot! un parcours bluffant, malgré les épreuves...

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