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mardi 11 mai 2010

Sans surprise

Sans surprise...
La loi est appliquée.
La voie vers un peu plus de sérénité pour cette famille adoptante et cette petite fille, afin de laisser un peu de place à la réflexion sur la place à accorder à  ce père biologique ?
 "la cour d'appel d'Orléans a confirmé mardi l'adoption plénière d'une enfant de trois ans réclamée par son père biologique à la famille d'adoption. La cour confirme le jugement du Tribunal de grande instance de Montargis (Loiret) du 28 mai 2009". Le père avait fait appel du TGI de Montargis.
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mercredi 28 avril 2010

Née sous X: c'est non pour les grands-parents

C'est donc non pour les grands-parents: le tribunal de grande instance d'Angers a jugé irrecevable la demande d'un couple angevin qui souhaitait récupérer la garde de leur petite-fille, née sous X en juin dernier et reconnue pupille de l'Etat le 14 août 2009.
La loi est donc respectée, et appliquée.
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lundi 22 mars 2010

Enfant réclamé - adoption requise

"L'avocat général de la cour d'appel d'Orléans a requis la confirmation de l'adoption plénière d'une enfant de 3 ans par sa famille adoptive alors que l'enfant est réclamée par son père biologique, a-t-on appris auprès du père. La chambre de la famille de la cour d'appel a mis sa décision en délibéré, au 11 mai, toujours de même source."
Encore une histoire bien complexe, bien triste ... J'ai quand même du mal à comprendre qu'un accord amiable ne puisse pas être trouvé. Il est normal que la filiation adoptive soit confirmée : c'est la loi. Heureusement d'ailleurs!
Je peux comprendre aussi que le père biologique souhaite que sa fille ait connaisance de son existence... vu la manière dont tout ça s'est passé...
La loi prévoit qu'elle ne le sache qu'à 18 ans. Au vu de la situation très particulière de cette histoire, je pourrais entendre qu'elle connaisse son existence avant. Mais cela nécessite un accompagnement fort, de cette petite fille, de ses parents et de son père biologique, pour que ce soit effectivement constructif pour elle et pas complètement déstabilisant  pour tous.  Il faudrait donc pour le moins attendre que la passion soit retombée... et qu'elle soit en âge d'y comprendre quelque chose sans être perturbée. Et que le père bio ne soit plus dans la revendication, simplement dans le fait de se faire connaître, et d'expliquer à "sa" fille, la chance qu'elle a d'avoir cette véritable famille "adoptive"qui la fera grandir dans la sérénité. Tout paraît toujours tellement simple aux enfants...
 Le père biologique a de quoi se sentir floué, mais ce n'est pas à cette petite fille de porter cette histoire. Il devrait plutôt se tourner vers son ex-compagne... En même temps, il n'a pas fait preuve de compassion envers cette petite fille tant qu'elle n'était pas de lui...
Quant aux parents adoptifs, je trouve qu'ils ont raison de protéger leur fille (car c'est bien la leur) de tout cette histoire abracadabrante. La famille adoptante a accepté l'enfant avec son histoire, pas le père bio.  Tout ça est bien compliqué, mais j'espère que la filiation adoptive sera confirmée en mai.
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mercredi 30 décembre 2009

Babyklappen

Etrange d'avoir choisi le 25 décembre pour publier cet article sur les boîtes à bébé...  Pratique très répandue semble-t-il dans le monde entier, prioritairement dans les pays en voie de développement, mais pas seulement... Il y en a notamment en Inde, en Afrique (plusieurs posts sur ce sujet dans les blogs de JV De Monléon et de Moushette)
Source:  LeMonde

"En Allemagne, polémique autour des "boîtes à bébés" qui recueillent les nourrissons abandonnés

Une allée dérobée contourne l'hôpital Waldfriede, à Zehlendorf, un quartier résidentiel de l'ouest de Berlin. Ici et là, quelques arbustes ont été plantés pour protéger des regards indiscrets. Une pancarte fléchée montre le chemin : "Babywiege" ("berceau"). Encastré dans un mur du bâtiment A, le "berceau" est un gros coffre métallique muni d'une poignée. Une "boîte à bébés" ("babyklappe"), comme disent les Allemands, où les mères en détresse peuvent déposer leur nourrisson non désiré en gardant l'anonymat.
Tapissé d'un molleton aux couleurs vives, l'intérieur est chauffé à 37 °C. Il est pourvu d'une mini-caméra et d'une alarme qui retentit au bout de trente secondes pour alerter le personnel de la maternité de la présence d'un enfant. Une lettre cachetée, "A emporter", est adressée aux mamans. "On leur dit que nous sommes contents qu'elles aient laissé leur nouveau-né ici, en sécurité, et qu'elles peuvent revenir le chercher si elles changent d'avis", explique la pasteure Gabriele Stangl, qui soutient le projet depuis sa création.
Le système existe depuis bientôt dix ans en Allemagne, mais il continue de diviser l'opinion. Fin novembre, le Conseil national de l'éthique a ravivé la controverse en recommandant de supprimer les quelque 80 boîtes à bébés qui existent à travers le pays. Celles-ci sont "éthiquement et juridiquement problématiques, a estimé ce comité de scientifiques, chercheurs et politiques, chargé de conseiller les pouvoirs publics. Elles portent atteinte au droit de l'enfant à connaître ses origines." Un droit inscrit en toutes lettres dans la Loi fondamentale allemande. "On n'imagine pas le traumatisme et la douleur ressentis par ces enfants, à la fois abandonnés par leurs parents et privés complètement de leur identité", affirme Irmela Wiemann, psychologue spécialiste de l'adoption, qui a participé aux délibérations du Conseil de l'éthique.
Les experts assurent que les mères utilisant cette solution ne sont pas de celles qui tuent leur bébé. La preuve ? Le nombre de nouveau-nés retrouvés morts n'a pas régressé d'un iota depuis l'introduction du système. "Mais pour un infanticide découvert, combien ne seront jamais connus ? interroge Gabriele Stangl. Et quand bien même nous n'aurions sauvé qu'une vie en dix ans, cela aurait valu la peine."
La première boîte à bébés a ouvert en 2000 à Hambourg, après la découverte du corps d'un nourrisson dans une benne à ordures. Depuis, le modèle a fait école au-delà des frontières allemandes ; en Autriche, en Suisse, en Hongrie, en Italie et jusqu'au Japon. Le mécanisme est calqué sur une pratique d'abandon qui remonte au Moyen Age. Au XIIe siècle, le pape Innocent III avait ordonné l'installation de "tourniquets" dans les orphelinats.
A l'hôpital Waldfriede, quelque 130 enfants ont été déposés en neuf ans. Les nouveau-nés sont immédiatement signalés à l'état civil et aux services responsables des adoptions. "Nous espérons toujours que les mères repassent pour laisser une lettre, des photos, ou même récupérer leur petit", confie Mme Stangl, dont le bureau est orné de photos de bébés endormis. Le système leur donne huit semaines pour se rétracter, voire un an pour faire valoir leurs droits. Les empreintes ADN sont relevées sur le corps du nourrisson afin d'éviter toute ambiguïté. Mais, au total, selon la pasteure, à peine une mère sur dix revient sur sa décision.
Juridiquement, les boîtes à bébés bénéficient d'une "zone grise". Aucune loi ne les autorise ni ne les prohibe expressément. L'accouchement "sous X", comme en France, est en revanche interdit. Mais un certain nombre de cliniques et d'hôpitaux le pratiquent malgré tout, invoquant l'obligation de porter assistance à personne en danger. Inquiets de devoir agir dans l'illégalité, de plus en plus de médecins appellent à légiférer.
"Pour les cas, où c'est absolument nécessaire, il faut légaliser ces deux pratiques", estime Monika Lazar, chargée de la politique de la femme au groupe parlementaire des Verts. La branche berlinoise de son parti avait lancé, mi-2007, une campagne très remarquée en faveur des babyklappe : "Avant que les bébés ne soient jetés à la poubelle", clamaient les affiches placardées sur les murs de la capitale. "Mais même chez les Verts, les opinions sont très partagées, comme dans tous les autres partis", fait remarquer la députée écologiste, qui prédit "un débat sur ce sujet sera long et difficile".
Dans son contrat de coalition, le nouveau gouvernement de centre-droit indique vouloir se saisir du débat. L'une des pistes privilégiées est la légalisation de l'accouchement "discret", et non pas "sous X". Cette solution permet à la mère d'être prise en charge en milieu médicalisé. Ses données personnelles sont conservées, et éventuellement restituées à l'enfant au bout d'un temps et d'une procédure déterminés. "
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vendredi 16 octobre 2009

Accouchement sous X - suites


Après plusieurs jours d'absence pour cause de déplacements professionnels, un rattrapage de l'actu s'impose !!
En effet, l'accouchée sous X dont les parents veulent récupérer la fille, s'est exprimée très clairement sur le sujet. Elle assume. Ses parents ont explicité leurs motivations: se rapprocher de leur fille et élever leur petite-fille. Un enfant peut-il faire se rabibocher une fille et ses parents ? C'est déjà très rarement le cas dans un couple, alors entre parents et enfants... ça fait beaucoup d'enjeux sur les frêles épaules de cette petite fille de 4 mois. Le mieux serait sûrement qu'elle soit adoptée, qu'elle grandisse sereinement sans être la proie de tous ces enjeux . 

Tout est dans l'article du Monde  ci-dessous:
"La mère d'un bébé né sous X... demande à ses parents "de ne pas se mêler" de l'avenir de l'enfant, après les démarches en justice des grands-parents pour établir leur filiation avec le bébé, et éventuellement obtenir un droit de garde ou de visite. "Je vis très bien et j'assume parfaitement le choix que j'ai fait d'accoucher sous X... Je ne regrette rien. Mes parents n'ont donc pas à se mêler de que va devenir ma petite", aujourd'hui âgée de 4 mois, explique, dans une interview au Courrier de l'Ouest, sous le couvert de l'anonymat, la jeune femme âgée de 23 ans, qui réside aujourd'hui en Haute-Savoie.

"La vérité, c'est qu'ils n'ont jamais voulu comprendre ma situation. J'ai fait un déni de grossesse. Cette grossesse, depuis le début et jusqu'au bout, je l'ai refusée (...). S'ils ont pris ça très mal, c'est leur problème", a poursuivi la jeune femme. Le 8 octobre, le juge des référés d'Angers a accordé aux grands-parents le droit de réaliser une expertise comparée de sangs en vue de prouver la filiation avec leur petite-fille, qui est aujourd'hui pupille de l'Etat.
Les grands-parents ont eux-mêmes eu cinq enfants, et deux petits-enfants. Ils ont expliqué avoir voulu "donner une deuxième chance à leur fille", évoquant "une bêtise" et sa position "ambiguë" face à son bébé. "Moi aussi, je ne veux que l'intérêt de cette petite. Je veux qu'elle ait une famille qui saura s'occuper d'elle et lui apporter tout l'amour dont elle a besoin. Mais je ne veux pas que cette enfant soit élevée par eux", indique de son côté la jeune mère au Courrier de l'Ouest."

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vendredi 9 octobre 2009

Perplexe !

Je reçois par mail tous les jours les unes du Figaro. Et aujourd'hui, en rentrant, je tombe sur cet article sur l'accouchement sous X.
C'est à n'y rien comprendre. Une femme a accouché sous X d'une petite-fille, logiquement déclarée pupille de l'Etat et donc proposée à l'adoption. Mais les grands-parents réclament la garde de la petite-fille (a priori ils étaient au courant de l'accouchement sous X ... ? premier truc étrange). Ils avaient été déboutés, mais là, un juge décide contre l'avis de la Cour de Cassation (!! je ne suis pas juriste, mais bon, je trouve ça quand même étonnant...), de permettre aux grands-parents de prouver leur lien biologique. En considérant que ce lien biologique est plus important / meilleur / plus réel / que sais-je encore ?
Je trouve ça hallucinant. Et bien compliqué pour cette petite fille. Qui , si j'ai bien suivi, est déjà adoptée par une famille. Comment s'y retrouver?
Et le choix de la mère n'est absolument pas respecté. On n'est plus dans un pays de droit ? L'accouchement sous X existe, par la loi. Il relève probablement d'une décision et d'une situation extremmement difficiles, toujours particulière. Avec sûrement beaucoup de souffrance et de désespoir. Décision impossible à juger, en tous cas. Mais respectable.


Egalement sur Libé et Slate

L'article complet est ci-dessous et sur le site du Figaro
"Né sous X : des grands-parents autorisés à prouver la filiation
Flore Galaud (lefigaro.fr) avec AFP
Cette décision ouvre la voie à l'obtention de la garde de l'enfant par ses grands-parents.

Pour la première fois en France, un juge a accordé jeudi à des grands-parents le droit de prouver leur lien de filiation avec leur petite-fille née sous X en autorisant une expertise de sangs comparés. La Cour de Cassation avait rejeté cette demande en juillet dernier.
Mais le juge des référés d'Angers a pour sa part décidé que le recours des grands parents était recevable. Il s'est notamment appuyé sur «l'attitude ambiguë» de la mère de l'enfant pour rendre son jugement. Cette dernière aurait en effet laissé les grands parents voir sa fille au moment de la naissance, le 7 juin 2009 au CHU d'Angers. «C'est elle qui a levé le secret à leur égard» avait argué l'avocate des grands-parents au moment de plaider.
Ils agissent aujourd'hui «dans le seul intérêt de leur petite-fille qui devrait être maintenue dans son milieu familial plutôt que d'être confiée à des tiers», avait par ailleurs expliqué leur avocate à l'audience. La fillette, aujourd'hui âgée de 4 mois, a été déclaré par le préfet «pupille de l'Etat» le 14 août dernier.

«La mise à mort de l'accouchement sous X»
Lorsque les analyses prouveront la filiation, les grands-parents lanceront un recours pour casser cet arrêté auprès du tribunal de grande instance et ainsi demander la garde de l'enfant, ou à défaut un droit de visite, a fait savoir leur avocate. «Il y a un enfant qui a le droit de connaître ses origines et qui pourra réclamer des choses plus tard», a-t-elle expliqué, en précisant que «dernièrement les liens ont été rompus entre la mère de l'enfant et les grands-parents».
L'avocat du préfet, Me Pierre Nedelec, a relevé de son côté que «poussée au bout», la décision du juge des référés signifiait «la mise à mort de l'accouchement sous X». «Si une demande d'adoption était formulée puis acceptée, l'enfant pourrait se retrouver la fille de ses grands-parents et la soeur de sa mère. Le père génétique pourrait également revendiquer des droits», a-t-il déclaré juste après le verdict.
Il n'a pas indiqué si le préfet ferait appel ou non de la décision du tribunal. Le jugement donne un délai de 3 mois pour réaliser les expertises."
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