lundi 14 mai 2012

les Dieux (de l'adoption) dont tombés sur la tête!

Vous vous rappelez sans doute de ce super film des 80's,dans lequel un Bushman perplexe trouve une bouteille de coca en pleine brousse?
En ce moment,  je fais à peu près la même tête que lui lorsque je lis l'actualité de l'adoption!
Je crois effectivement que les Dieux de l'adoption sont tombés sur la tête, lorsqu'ils ne se sont pas barrés en vacances (ben oui, en fait Dieu surfe au pays basque, donc forcément, pour faire avancer l'adoption, il a pas bien le temps) ou qu'ils n'ont pas carrément déserté (cf l'évolution de l'adoption dans le monde en 2011).
Première affaire: Une procédure d'adoption annulée à cause d'une grossesse
"Un bonheur n'arrive jamais seul. David et Marie-Céline Vidris l'ont, sans doute, pensé, à la fin du mois d'octobre dernier, lorsqu'ils ont appris que la jeune femme était enfin enceinte, elle qui était allée d'échec en échec au cours de nombreuses années de traitement. Là, un bébé s'annonçait, alors même que le couple regardait vers la Corée du Sud où un petit Dae-Wung, qu'ils appellent Alexis, leur était promis par l'association Rayon de soleil de l'enfant étranger, un organisme autorisé pour l'adoption (OAA). Seulement, depuis l'annonce de cette grossesse inespérée, David et Marie-Céline Vidris sont plongés en plein cauchemar : ils ont appris, en effet, que, compte tenu de la grossesse annoncée, leur apparentement leur était retiré et que leur petit Alexis serait proposé à une autre famille.
Le couple ne comprend pas cette attitude car « nous voulions poursuivre l'adoption. Pour nous, Alexis est déjà notre fils. Nos noms ont été inscrits sur ses papiers officiels dès que l'apparentement a été confirmé. (...) Marie-Céline et David se sont attaché les services d'un avocat pour faire entendre leur voix.  Le couple veut se battre jusqu'au bout pour que jamais Alexis puisse croire que ses parents de France l'ont abandonné. Et pour que le bébé à venir n'endosse pas la responsabilité de l'absence de ce frère lointain."
Yapluka espérer qu'elle ne fasse pas une fausse-couche... ;-)
Je suis juste consternée... Il y a des règles bien sûr, dans les pays d'origine, qui doivent être respectées. Je ne sais pas, d'ailleurs,  si la Corée interdit l'adoption à une femme enceinte...A moins que ce ne soit le sacro-saint culte du "deuil de l'enfant biologique" dont on nous rebat les oreilles, à nous, adoptants?
Il y a néanmoins probablement de vraies questions sur la place de chacun des enfants, sur leur attachement respectif, quand l'adopté et le bio  arrivent presque concommitamment...mais je tends à penser que si ce n'est pas un problème pour les parents, cela n'en est pas un pour les enfants (mais ce n'est surement pas toujours vrai!!)
Mais en fait, en réagissant ainsi, cet OAA incite juste cette femme, et d'autres qui pourraient se trouver dans la même situation, à se dire qu'elle aurait mieux fait de ne rien dire... Qu'elle aurait mieux fait de mentir, donc. Mentir, pour pouvoir devenir mère. Normal, non ? 
Ce qui permet à certains de faire des raccourcis rapides,  comme "les adoptants sont prêts à tout",  "les adoptants sont des trafiquants", ben oui, regardez, ils mentent....
En même temps, je "connais" le cas d'une personne qui, dans la même situation, n'a rien dit. Une québéquoise dont je suivais le blog, est partie chercher sa fille en Thaïlande enceinte de trois mois. Elle n'a rien dit. Personne ne lui a rien dit non plus, semble-t-il. Elle ne l'a dit (et écrit sur son blog) qu'à leur retour. Et elle a deux enfants. Les choses n'ont probablement pas été très simples, mais dans ce qu'elle décrivait, cela ne semblait pas avoir posé de problèmes majeurs.... Et je connais aussi un couple, rencontré lors d'une réunion EFA, qui a adopté fin des années 70: deux de leur trois enfants adopté sont arrivés en même temps de deux pays différents (c'était possible à l'époque), et lorsque nous en avions parlé, à part la difficulté liée à l'arrivé simultanée de deux enfants, ils n'ont pas évoqué de difficultés particulières, même si c'est un peu différent... 
Vous auriez fait quoi, vous ?

Deuxième affaire: Des enfants britanniquesen attente d'adoption ne trouvent pas de parents en raison de leur prénom, d’après un article du Daily Mail.
"C’est le cas de la petite Chardonnay. La fillette était sur le point d’être accueillie dans une famille, mais ses futurs parents adoptifs ont fait machine arrière en apprenant son prénom. Autre exemple évoqué : celui d’un prénom faisant référence à une boisson alcoolisée. Il est certes de mauvais goût, mais de là à en faire un motif de refus d’adoption… On pense évidemment aux malheureux enfants condamnés à rester, pour l’instant, sans famille.
D’autres prénoms, moins originaux, découragent aussi les candidats à l’adoption. Ceux qui font notamment référence aux bijoux, et qui sont mal orthographiés, tels que Rubie, Emmarald, Jayde, Chrystal, jugés trop « classe-moyenne » par des parents vraisemblablement un peu snobs. Et pas possible d’en changer. Selon la loi britannique, l’enfant risquerait de perdre son identité si on lui donne un nouveau prénom. Pour que les choses changent, il faudrait que les familles se remettent en question et que la législation évolue
."

Bon, en même temps, Chardonnay, il fallait y penser ;-)

Sources: Libération, TF1, MagicMaman, SudOuest, LeParisien, Infobebes
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11 commentaires:

  1. Bonjour Karine !

    Incroyable cette histoire de prénom... Je suis tout de même vraiment pour une évolution de la législation car les enfants peuvent vraiment souffrir de devoir porter des prénoms si connotés, en particulier pour les références à l'alcool.

    De là à refuser une adoption sur ce simple prétexte...

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    1. Oui, Zeu, incroyable et pourtant! C'est fou comme certaines législations peuvent avoir des conséquences imprévisibles et parfois lourdes! Enfin, ça fait un peu prétexte, quand même, je trouve... peut-être pour refuser un enfant trop "classe moyenne" et pas seulement un prénom trop "classe moyenne" comme indiqué dans l'article...
      Dans ce cas-là il est probablement toujours possible d'utiliser un surnom, mais je ne sais pas trop quelle valeur cela a en GB. Au moins de ce côté-là, ici, on peut changer le prénom, c'est déjà un obstacle de moins ;-)!

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  2. Eh bien moi non plus, je n'aurai rien dit si j'étais tombée enceinte au moment de notre adoption, du moins si cela était arrivé APRES l'apparentement, parce qu'à ce moment là, notre enfant est déjà le nôtre, il existe, comment renoncer à lui ?
    On exige de nous de faire le deuil de l'enfant bio, il faudrait en plus faire le deuil de l'enfant adopté ?!
    Quant au prénom... j'avoue, j'aurais refusé un petit "Pinard" (je blague ;)

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    1. Katell, je partage complètement!
      Après l'apparentement, j'aurais tout fait pour ne rien dire non plus... car effectivement, c'est alors déjà notre enfant... ce qui explique le désarroi et la combativité du couple concerné, j'imagine...

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  3. Cette histoire de prénom est tout à fait ridicule :-)
    En ce qui concerne l'autre cas, ils auraient mieux fait de ne rien dire... parce que le risque c'était ça justement !!!! Je trouve cela horrible pour eux de vivre cette épreuve... perdre leur enfant adoptif, tant rêvé, tant attendu... bref, hélas pour adopter parfois, les mensonges sont de mises...

    Bisous ✰✯✮ Laure ✮✯✰
    http://suivre-mon-etoile.blogspot.fr/

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    1. Hello Laure, oui c'est vraiment un déchirement, après tant d'années... Et quel impact sur l'enfant à naître? Je ne suis pas sûre que toutes les conséquences ait bien été mesurées par l'OAA en question...

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  4. c'est ce même OAA qui nous avait refusé... en croyant utile de préciser que "ça ne remettait pas en cause nos capacités de parents adoptants".... Remarque, ça changeait du "trop de dossiers", mais j'en aurai bien frappé quelques uns ;)

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  5. Comme je te comprends...;-)
    j'imagine qu'en lisant cette histoire, tu n'as pas trop de regrets!

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  6. Waouhhh, l'histoire des prénoms, c'est choquant! Tous les goûts sont dans la nature mais de là à refuser un enfant parce qu'on juge son prénom laid...
    Quant au couple qui attend un bébé bio, je leur souhaite beaucoup de courage. Pour ma part, je n'aurais rien dit du tout. J'étais tout juste enceinte lors de notre premier entretien avec la psychologue pour l'agrément, mon mari l'a dit, moi je n'étais pas d'accord. Résultat: elle voulait qu'on arrête là et qu'on reprenne plus tard. Avec le recul, je peux le comprendre car ce sont deux maternités différentes. Mais quand un apparentement est fait, je trouve honteux qu'il soit retiré pour cette raison...

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    1. Elise, comme je te comprends! Je partage la différence de maternité, mais comme l'a dit aussi Katell, après l'apparentement, je trouve ça choquant, et surtout hyper difficile pour l'enfant, dont la préparation avait probablement commencé!
      Nous, on n'a pas dit pendant l'agrément que l'on faisait notre dernière FIV (un TEC qui d'ailleurs n'a pas fonctionné), bon, en même temps, l'échec s'est produit juste avant les entretiens avec AS et psy, donc c'était déjà du passé ...

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    2. Bonjour !


      Je me presente Laila , journaliste pour l'émission C'est Ma Vie . Diffusée sur M6 et presentée par Karine Lemarchand .


      Je realise un documentaire sur l'adoption et je suis à la recherche d'une famille qui acceuillera prochainement son enfant .

      Je suis joignable par mail : lbelkadi@mrprod.fr
      ou par téléphone 01 53 17 99 29

      Bonne journée !

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