samedi 12 juin 2010

My Daddy's Name is Donor

Selon LeMonde, "une étude américaine intitulée My Daddy's Name is Donor ("Le nom de mon père est donneur") permet de confronter l'expérience et l'opinion d'adultes ayant été conçus par don de sperme à celles de personnes adoptées ainsi qu'à cellesd'autres ayant grandi avec leurs parents biologiques.
Constat de départ : les enfants nés de dons de sperme ne se distinguent guère des autres enfants(...).

Le portrait-robot qui découle de l'enquête dessine des hommes (52 % de l'échantillon) et des femmes (48 %) plutôt mal dans leur peau, donnant le sentiment d'avoir subi un préjudice et gênés par les "circonstances" qui ont présidé à leur conception. Près de la moitié reconnaît y penser "plusieurs fois par semaine voire plus".
Le fait que l'argent ait interféré dans leur naissance apparaît comme une source de préoccupation importante, 42% d'entre eux jugeant le fait de vendre du sperme ou des ovules à des personnes qui veulent avoir des enfants comme "une mauvaise chose", contre 24% des adultes ayant été adoptés et 21% des personnes issus de parents biologiques.
Un sentiment de malaise semble très fort chez une partie significative d'entre eux : 25 % acquiescent à l'idée, suggérée par les enquêteurs, que "personne ne les comprend vraiment". Un sentiment éprouvé par 13 % des adoptés et 9 % des enfants biologiques.
Les relations, amoureuses en particulier, de ces personnes sont affectées par cet inconnu qui pèse sur leurs origines. Près de la moitié (46 %) sont ainsi d'accord avec l'item suivant : "quand je suis attiré(e) par quelqu'un, je suis inquiet(e) du fait que je pourrais lui être apparenté(e)". De la même manière, 43 % des adultes nés de don de sperme "redoutent d'avoir une relation sexuelle avec quelqu'un avec qui [ils pourraient être] apparentés sans le savoir". Une crainte qui n'est guère partagée par les adultes adoptés (16 %) et encore moins ceux ayant grandi avec leurs parents biologiques."
Ce que j'en retiens, c'est que sur les points étudiés et rapportés dans l'article du Monde, les adoptés :
- ont des réactions beaucoup plus proches des enfants "bios" que des enfants conçus avec donneur
- semblent moins affectés par les problématiques étudiées que les enfants conçus avec donneur
-semblent globalement mieux dans leurs baskets (voir l'item sur le sentiment de malaise)

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4 commentaires:

  1. Le fait que les enfants biologiques ont des ressentis presque identiques aux enfants adoptés est rassurant.
    En ce qui concerne les enfants nés de dons de sperme, je suis perplexe. Apparemment le fait d'être issus de "l'achat" de sperme pose problème à beaucoup d'enfants.
    Pourquoi de tels ressentis chez ces derniers enfants ? Ne serait-ce pas en partie à cause de cet inconscient (ou conscient) collectif ou mémoire collective qui prône la suprématie des liens de sang ? C'est cette idéologie qu'il faut changer !
    Comment peut-on appeler "papa" un donneur de sperme.
    Je pense qu'un enfant s'inscrit dans un projet de création de famille et peut importe le moyen !

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  2. Orphelins génétiques
    Depuis plusieurs années, les adoptés revendiquent leur droit à l'identité. Aujourd'hui, comme il était à prévoir, les enfants conçus en cliniques de fertilité, de pères anonymes, veulent connaître leurs antécédents médicaux...
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    Mère : connue. Père : éprouvette
    De plus en plus de psys confrontés aux jeunes issus de la fécondation in vitro.
    Voici 25 ans naissaient les premiers bébés-éprouvette. Ils sont aujourd'hui 800 par an.
    Certains sont toujours en quête d'identité.
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  3. Zench, ça fait bien longtemps !
    Déjà pas tous les adoptés revendiquent leur droit à l'identité, car nombreux sont ceux qui connaissent leur identité à travers celle de leurs vrais parents adoptifs, d'autant plus que cela ne les empêchent pas de connaître leur histoire (le pourquoi de leur abandon).
    Par ailleurs, si certains enfants adoptés pensent que savoir d'où ils viennent c'est connaître le donneur de sperme, c'est bien triste pour eux. ils n'ont rien compris.
    Si les psys sont confrontés aux jeunes, c'est parce que TOUS les jeunes sont en recherche d'identité, c'est connu depuis la nuit des temps (surtout au moment de l'adolescence). Alors, arrêtons de faire croire que leur quête d'identité résulte d'une histoire de donneur de sperme ou de fécondation in vitro. Je suis désolée, mais c'est n'importe quoi. C'est facile de trouver ce genre de prétexte quand on arrive pas à connaître les véritables raisons de son mal être. Par ailleurs, la construction de l'identité d'une personne se fait tout au long d'une vie, évolue, avec des hauts et des bas. C'est le propre de l'homme, même lorsqu'on connaît les géniteurs. Un donneur de sperme ne sera jamais un père ni d'avantage un père anonyme.
    Arrêtons de penser que les enfants issus de don de sperme, de fécondation in vitro ou autres font tous des fixations pour combler la médiocrité de leur vie, l'ennui et le manque de centres d'intérêts. Ceux qui ont des problèmes les auraient certainement en ayant des parents biologiques "normaux". Regardez autour de vous.

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  4. Les détracteurs de l'adoption, des dons de sperme ou d'ovocites ne peuvent pas dire autre chose que des bêtises comme : orphelins génétiques, père éprouvette ... en essayant de réduire une quête d'identité sur la seule question de sperme !
    Oui, la vie de ces gens doit être bien vide pour qu'ils trouvent de tels prétextes et se lamentent ainsi sur leur sort.

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