"Les autorités thaïlandaises ont déclaré cinq jours de congés ce mardi, pour permettre aux 12 millions d'habitants de la capitale de faire face aux inondations, au moment où l'aéroport national était gagné par les eaux et abandonné par les compagnies aériennes: fermeture des services publics et des écoles de jeudi à lundi inclus dans 21 provinces dont la mégalopole. La perspective de grandes marées imminentes accentue sensiblement les craintes du gouvernement."
Du coup, depuis hier, c'est l'exode: la population fuit la ville (là) et cherche à se réfugier en province. "Ceux qui restent dans la capitale doivent sans cesse écouter les dernières informations diffusées par les autorités de la ville, les quartiers inondés, bouclés, évacués… La tension monte, car on sent que la situation peut devenir encore plus chaotique. » (ici)« Les autorités ont appelé la population à faire bouillir l’eau du robinet car elle n’est plus totalement saine . Se déplacer est devenu une épreuve de force pour éviter les quartiers inondés et les autres, les magasins ont leurs rayons vidés et les approvisionnements ne peuvent plus se faire facilement. »
Et les problèmes sanitaires apparaissent...entre électrocution, risques d'épidémies et noyade. Sans compter la possible rencontre avec des animaux peu recommandables: "les autorités ont appelé les résidents proches des fleuves à se méfier des serpents, qui pullulent à Bangkok et dont certains sont dangereux. Et une récompense de 1.000 bahts (25 euros) a été offerte pour tout crocodile capturé, après qu'une centaine de carnassiers se soient échappés de fermes d'élevage.Les photos de capture de reptiles, parfois longs de deux mètres, ont fait la une des journaux. Mais aucune attaque sur un humain n'a pour l'heure été répertoriée". (là)
Quant aux touristes, ils sont désormais priés de ne plus arriver: "Pour les voyageurs, il convient d’éviter autant que possible d’entrer dans Bangkok et de privilégier les vols de correspondance intérieure, du fait des perturbations que pourrait engendrer l’inondation de certaines zones" dit le site de l'Ambassade de France ici.
Le tout, sur fond de batailles rangées...politiques !
Cela fait déjà plusieurs jours que la tension est palpable: d'abord entre Yingluck et le gouverneur de Bangkok, M. Sukhumbhand (dans l'opposition) qui n'a pas hésité à dire (ici): "“Please listen to me and me alone. I will say when we should evacuate. Please believe me and only me. Don’t believe others."
Le tout, sur fond de batailles rangées...politiques !
Cela fait déjà plusieurs jours que la tension est palpable: d'abord entre Yingluck et le gouverneur de Bangkok, M. Sukhumbhand (dans l'opposition) qui n'a pas hésité à dire (ici): "“Please listen to me and me alone. I will say when we should evacuate. Please believe me and only me. Don’t believe others."
Ensuite entre Yingluck et ses ministres: "le pouvoir ne parvenait pas à faire taire les rumeurs de conflit et de dysfonctionnements entre le cabinet Yingluck, l'opposition démocrate auquel appartient le gouverneur de Bangkok, et l'armée. Un porte-parole de la marine américaine a déclaré lundi que les Etats-Unis avaient rappelé plusieurs navires de guerres envoyés au large de la Thaïlande, suite à des messages contradictoires." No comment...
Et enfin, entre Yingluck et l'armée, ce qui fait renaître les rumeurs de coup d'état.
"Devant les errements du gouvernement de Yingluck Shinawatra face à la catastrophe, l'opposition réclame la déclaration de l'état d'urgence, ce qui donnerait toute autorité aux gradés. (...) Les adversaires du premier ministre utiliseraient les intempéries - qui ont tué 350 personnes et paralysé une bonne partie de l'économie - à des fins politiques. Ils empêcheraient une réponse coordonnée du gouvernement pour saper sa crédibilité, explique-t-on dans l'entourage de Yingluck Shinawatra."
« L’opinion publique en général estime que le gouvernement, installé seulement depuis deux mois, gère au mieux de ses moyens la situation, analyse Surapol Pinpol, journaliste indépendante. Mais si une bonne partie de la population est prête à lui accorder le bénéfice du doute, le camp politique opposé tire à boulets rouges sur Yingluck..."
En bref, ce week-end est décisif à tous points de vue !
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