lundi 22 février 2010

Climat tendu en attendant le 26 février

Les tensions politiques reprennent en thaïlande dans l'attente du procès de >taskin, l'ex-premier ministre, qui ouvre ce vendredi.
Quelques extraits du petitjournaldebangkok :
"Sécurité renforcée à Bangkok, gardes du corps pour les juges, rumeurs de coup persistantes… La tension monte à quatre jours du verdict sur le gel des avoirs de Thaksin Shinawatra, tandis que le Premier ministre Abhisit Vejjajiva semble de plus en plus isolé dans son propre camp. Les autorités se préparent à une possible dégradation de la situation politique
La Thaïlande a renforcé la sécurité et se prépare à une nouvelle crise cette semaine alors que la plus haute Cour du pays doit décider du sort des 2,2 milliards de dollars gelés de l'ex-Premier ministre fugitif, Thaksin Shinawatra. Les autorités ont déployé plusieurs milliers de soldats et affecté des gardes pour protéger les juges de la Cour suprême. Les ambassades ont pour leur part adressé aux voyageurs des avis de mise en garde dans l'éventualité d'une réaction violente de la rue si les avoirs du magnat devaient être saisis vendredi. Les partisans de Thaksin, les "chemises rouges", ont promis de manifester après le verdict s'il le fallait, espérant que celui-ci ne perdra qu'une partie de son argent. "Nous allons attendre et voir ce que la Cour dit, mais toute injustice entraînera une réaction", a prévenu l'un des leaders du mouvement, Jatuporn Prompan. Vendredi dernier, quelques milliers de manifestants se sont réunis devant le siège de la Bangkok Bank, sur l'avenue de Silom obligeant la direction de la banque à interrompre ses activités pour la journée, et renvoyer ses 1.500 employés chez eux. Cette institution bancaire reste semble-t-il très liée au Général Prem Tinsulanonda, jadis premier conseiller de l'établissement qui fut aussi Premier ministre et est aujourd'hui Président du Conseil privé du Roi Bhumibol Adulyadej. Prem est considéré par les chemises rouges comme le cerveau du coup d'Etat qui avait renversé Thaksin en 2006.
Mesures de précautions en cas de violences
Il y a deux semaines, une bombe a été désamorcée près de la Cour suprême et une grenade a explosé au siège du gouvernement, amenant les Etats-Unis, l'Angleterre et l'Australie à demander à leurs ressortissants de prendre des précautions en visitant Bangkok. "Nous espérons que les mesures de sécurité que nous avons mises en place pourront nous permettre de gérer l'instabilité ou les incidents qui pourraient provoquer des violences", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Panitan wattanayagorn. "Si les mesures de sécurité sont utilisées comme il le faut, nous ne devrions avoir aucun problème". La menace que représentent les chemises rouges pourrait, cependant, avoir été exagérée à des fins politiques, analyse Michael Montesano, expert sur la vie politique thaïlandaise à l'Institut de Recherche sur l'Asie du Sud-est à Singapour. "Le fait qu'ils ont besoin de mettre en place ces mesures aujourd'hui est un rappel du peu de progrès que le gouvernement Abhisit a obtenu depuis son arrivée au pouvoir pour modifier le climat politique", explique-t-il, avant d'ajouter: "Je pense que beaucoup de tout cela est de la propagande".
Rumeurs de coup persistantes, Premier ministre isolé
Des discussions sur la possibilité d'un coup d'Etat imminent sont récurrentes dans le royaume, qui a déjà vu 18 tentatives et coups d'Etat réussies durant les 64 ans de règne du roi Bhumibol Adulyadej. Les analystes disent qu'Abhisit, arrivé au pouvoir fin 2008, tiendra bon aussi longtemps qu'il bénéficiera du soutien des élites du pays. Mais le jeune Premier ministre semble de plus en plus abandonné par l'establishment, comme l'illustre la conférence de presse jeudi dernier donnée par le chef de l'armée en personne pour annoncer que les militaires continueraient d'utiliser le détecteur de bombe GT200 dans le sud – jugé inefficace après plusieurs essais - alors qu'Abhisit venait d'ordonner l'arrêt de son utilisation quelques jours plus tôt. "Des rumeurs circulent et disent que le Premier ministre est plutôt isolé. Isolé des partenaires de la coalition [gouvernementale] et d'une partie des démocrates, qui n'approuvent pas vraiment sa manière de gérer les choses", explique Suranand Vejjajiva, ancien membre du cabinet de Thaksin Shinawatra, cousin d'Abhisit et chroniqueur dans le Bangkok Post, lors d'une conférence au Club des correspondants étrangers jeudi dernier. "Depuis ces derniers mois, il n'a pas été capable d'avoir une rencontre yeux dans les yeux avec les militaires. Peut-être parce qu'il a raison, et qu'il essaye de corriger certaines erreurs", explique-t-il, avant d'ajouter que certains hauts-gradés sont particulièrement insatisfaits de ce que fait le Parlement."
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