" Comme leurs prédécesseurs, les étudiants en première année de l'université Maha Sarakham (MSU) ont été contraints cette année [la rentrée vient d'avoir lieu en Thaïlande] de marteler des slogans à s'en briser la voix et de se soumettre à des exercices quasi militaires en plein soleil jusqu'à ce que la plupart s'effondrent. Comme dans la majorité des universités thaïlandaises, ils ont dû subir les mêmes rituels de bizutage présentés par leurs défenseurs comme un rite de passage indispensable à la cohésion du groupe et par leurs détracteurs comme un processus de déshumanisation destiné à faire de bons petits soldats. Par peur d'être exclus du groupe, les étudiants se sont toujours tus. Sauf cette année.""Un rituel qui, selon une chroniqueuse du Bangkok Post, traduit l'autoritarisme et la soumission omniprésents (...) Comme à l'armée, l'obéissance, valeur suprême pour réussir dans la société, est enfoncée dans la tête de nos enfants. Penser différemment est non seulement découragé mais condamné pour remise en cause de l'autorité. (...). Avec cette idée que nous devons tous rentrer dans le moule si nous voulons survivre et réussir notre vie.
Malgré sa brutalité, il est difficile de se battre contre le bizutage parce qu'il récompense le conformisme : le bizutage donne à ceux qui s'y plient le sentiment de faire partie d'une communauté et la possibilité d'avoir recours à cet abus de pouvoir le moment venu. La philosophie du bizutage est simple : l'utilisation de la violence est acceptable si elle a pour objectif la soumission et à l'ordre. Ne soyez donc pas surpris si l'année prochaine rien n'a changé à l'université Maha Sarahkham. "
Je vous laisse savourer l'article intégral ici...
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