mardi 3 novembre 2009

Adoption simple

Aujourd'hui dans Les Echos, un article sur le développement de l'adoption simple. Très en vogue auprès de Nadine Morano... 
Ce n'est juste pas adapté à notre situation: l'article l'explique très bien, l'adoption simple a avant tout un objectif patrimonial et successoral. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que l'artcile parait dans un journal économique.  Il suffit de voir l'âge moyen des adoptés: 31 ans!!
Si cela correspond à des situations particulières, notamment les familles recomposées, ce n'est clairement pas une solution pour développer la possibilité d'adopter dans le but de fonder une famille.
Développer et faciliter l'adoption simple pour les familles recomposées notamment, cela me parait très bien: il ne faudrait juste pas mélanger les problématiques...
Je joins l'article ci-dessous...

Le discret développement de l'« adoption simple »



La procédure est peu connue du grand public, mais elle est pourtant en plein essor. Selon une étude récemment publiée par le ministère de la Justice, quelque 6.870 jugements d'adoption simple ont été prononcés par les tribunaux français en 2007. Huit ans plus tôt, en 1999, ce chiffre plafonnait à 5.500, soit une augmentation de près de 25 %. « On est dans une tendance bien affirmée, le dispositif commence à être connu et implanté », relève Ge­neviève Miral, présidente de la fédération Enfance & familles d'adoption.
A la différence de l'adoption plénière, l'adoption simple, envisageable quel que soit l'âge de l'adopté, maintient les liens de ­filiation de l'adopté avec ses parents d'origine, et ajoute une nouvelle filiation. « Le plus souvent, les familles qui y ont recours sont des familles recomposées, qui souhaitent établir des filiations avec les enfants de leur conjoint. » Ainsi, 95 % des adoptés le sont dans un cadre intrafamilial, tandis que très peu le sont par le biais d'une ­procédure à l'international. De même, près de 90 % des adoptés sont majeurs et leur âge moyen s'élève à trente-et-un ans. L'adopté choisit généralement un nom composé à partir de ses deux familles. Pour les parents, le dispositif permet de sécuriser l'avenir de l'adopté. Les droits de succession sont calculés en ligne directe, ce qui est plus avantageux. Et l'adoption simple permet, si le couple est marié, de faire bénéficier le conjoint d'une autorité parentale sur l'enfant.
« A l'image de ­notre société »Dans les faits, 73 % des demandes d'adoption simple proviennent d'hommes. « C'est à l'image de ­notre société : il y a davantage de femmes seules qui élèvent leurs enfants ; les hommes détiennent un patrimoine plus élevé et sont donc davantage dans la possibilité de le transmettre », analyse Gilles Séraphin, sous-directeur de l'Union nationale des associations familiales (Unaf).
Avec la multiplication des familles recomposées, le nombre de procédures d'adoption simple est devenu, au fil du temps, plus important que celui des adoptions plénières. Tandis qu'en 1992 il y avait une parité, le ratio est aujourd'hui de 70 contre 30. « L'adoption simple mériterait d'être mieux valorisée », juge la secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, qui réfléchit à mieux développer cette procédure. De quoi faire contrepoids aux difficultés de l'adoption plénière, qui, de son côté, rencontre de nombreuses difficultés.
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6 commentaires:

  1. Au Québec. Un projet intéressant de réforme de l'adoption dans l'intérêt de l'enfant.

    Pour une adoption sans rupture du lien de filiation d'origine.


    http://bit.ly/4aqCXu

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  2. bonjour!
    merci pour ton indication
    je suis allée lire l'article, qui a effectivement un angle tout à fait différent... je continue n'anmoins de penser que ce n'est pas adapté à notre situation.
    jai mis ton blog dans ma blog-list et y jetterai un oeil de temps en temps !

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  3. L'adoption simple n'est pas du tout le même projet que l'adoption plénière. Souvent elle se fait dans les familles recomposées pour des questions d'héritage ou autres. On nous vante les effets de l'adoption simple, sans doute pour inciter les gens à ne pas faire d'adoption plénière. Les détracteurs de l'adoption plénière ne supportent pas qu'il y est rupture avec la filiation d'origine. Ceux-là même veulent maintenir les liens biologiques à tout prix, refusant de considérer l'adoption plénière comme une vraie famille avec les mêmes effets que la famille biologique. L'adoption plénière respecte l'intérêt de l'enfant en lui donnant une vraie et unique famille. Cela lui apporte la sécurité et les repaires nécessaires à la construction de son identité (sans renier ses origines). Arrêtons de parler de l'intérêt des enfants à leur place. Je ne vois pas pourquoi on devrait maintenir une filiation d'origine à tout prix. L'adoption simple relève d'une situation spécifique. L'adoption plénière est la création d'une vraie famille avec deux seuls parents, ce qui me paraît normal. Je persiste à dire que l'adoption plénière dérange ...

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  4. Quand on parle de l'intérêt de l'enfant, j'aimerais que l'on parle aussi de l'intérêt des enfants quand ils sont en détresse dans leur famille biologique ou qu'ils ne s'identifient pas à leur parents biologiques, ou encore lorsqu'ils sont en manque d'amour tout simplement. Je voudrais que l'on parle un peu plus souvent des enfants qui, malgré les liens génétiques, sont en mal être et en manque d'identité à l'intérieur de leur famille biologique. Les détracteurs de l'adoption plénière devraient se poser la question de savoir si les liens de sang sont créateurs systématiquement de liens d'amour et de bien être. "Fabriquer" un enfant ne veut pas dire le "construire". L'adoption plénière permet à un enfant de se construire légitimement, en intégrant une vraie famille pour créer des racines sans équivoque. Ceci n'exclut pas que l'enfant à une origine et une histoire qui participent à la construction de son identité.
    Christine

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  5. Adoption :

    * Définition : (© Larousse-Bordas 1998)
    o Action d'adopter ; son résultat : Adoption d'un enfant..
    + Adopter : Prendre légalement pour fils ou pour fille.
    o Adoption plénière : adoption dans laquelle l'enfant adopté s'intègre complètement à la famille de l'adoptant et perd tout lien avec sa famille d'origine.
    o Adoption simple : celle où les liens avec la famille d'origine ne sont pas rompus ; Patrie, pays, famille, etc...

    Oui, l'adoption plénière est aussi légale et légitime sur tous les plans que la famille biologique !!!

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  6. Concerne article de ZENCH

    J'ai lu l'article proposé par Zench. Je crois qu'il y a un problème de fonds, celui de ne vouloir considérer l'adoption comme une vraie famille. Bien sûr qu'il peut y avoir des échecs, comme dans toutes les familles.
    Il ne faut pas confondre racines et origines. Les racines se construisent pendant l'enfance et l'origine est le lieu de naissance. Il ne faut pas confondre non plus recherche de géniteurs et recherche des origines. Rechercher ses origines peut se limiter à découvrir un lieu de naissance, ce qui me paraît normal.
    Je pense qu'il faut d'abord lutter contre le racisme qui peut à un moment donné créer des problèmes d'identité chez un enfant dont la couleur de peau n'est pas la majorité. Il faut bien comprendre que la méchanceté, la bêtise, l'ignorance, la médiocrité, qui poussent certains à rechercher des boucs émissaires pour se rassurer eux-mêmes de leur ratage, se retrouvent partout et pour tout : métier, habitat, situation sociale, voiture, physique .... Personne n'est à l'abri. De plus la recherche et l a construction de l''identité est le fait de l'être humain qui passe tout au long de sa vie par des crises existentialistes.
    C'est le refus de considérer l'adoption plénière comme une vraie famille qui pousse les détracteurs à vouloir garder à tout prix des liens avec une famille biologique qui n'est d'ailleurs pas ni plus une famille.
    Je trouve ce projet de d'adoption "ouverte" dangereux. Un enfant a besoin d'une seule famille et d'une seule identité.
    De plus, on parle toujours que le but de ll'adoption c'est de trouver une famille à un enfant et non un enfant à une famille. On dirait vraiment que le fait que des parents adoptifs soient heureux dérange énormément. Pour qu'une famille réussisse, il faut que parents et enfants soient comblés. Le bonheur de l'un fait le bonheur de l'autre. L'adoption c'est trouver une famille pour un enfant et aussi un enfant pour une famille. C'est un désir et un besoin partagés. Les deux vont ensemble.
    Enfin, je veux bien croire, malheureusement, que des histoires et faits divers invraisemblables existent. Mais il ne faut pas généraliser ces situations pour justifier malhonnêtement et par la mauvaise fois d'une volonté de vouloir supprimer l'adoption plénière ou de maintenir des liens avec des gens qui ne représentent plus rien.
    Et puis, qui sont ces soit disant Experts qui divulgent des vérités incontournables ? Que font-ils dans la vie ? et ont-ils une famille et si oui est-elle un exemple de famille réussie ?
    Il existe aussi des enfants qui veulent changer de parents biologiques, des enfants qui sont détruits par leur famille biologiques. Il faut arrêter de mettre sur le compte de la pauvreté l'abandon et de faire croire à la suprématie des liens biologiques. L'amour, l'affection et le bonheur n'ont rien à voir avec les gènes. Les liens biologiques sont à rompre définitivement quand un enfant est en souffrance ou en danger. Si des parents adoptifs ne sont pas à la hauteurs, certains parents biologiques ne méritent pas non plus d'être parents. Un enfant ne doit pas être sacrifié sous le prétexte qu'il est soit disant aimé mais mal ! (et que ces parents font comme ils peuvent !). On ne doit pas non plus le culpabiliser de ne pas aimer un parent biologique dans le quel il ne se retrouve pas.
    Que les enfants adoptés en mal être fassent leur recherche, mais qu'on laisse tranquille les familles adoptives heureuses et sans problème !

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