lundi 16 novembre 2009

Nicolin : « Non à une loi sur l'adoption par les homosexuels »


Le journal "Le Progès" publie une interview du président de l'AFA et député UMP,  Yves Nicolin, qui revient sur la décision de justice autorisant l'adoption pour un couple homosexuel et que je reproduis ici in extenso.

"Le tribunal de Besançon vient d'ordonner au Conseil général du Jura de délivrer un agrément d'adoption à une enseignante homosexuelle vivant avec sa compagne. Qu'en pensez-vous ?
Je pense qu'en l'état actuel de la loi, le tribunal ne peut pas rendre d'autre décision. L'agrément se donne à un couple marié ou à une personne célibataire. Dans ce cas précis, une des deux personnes pacsées a déposé une demande d'agrément. Le refus du Conseil général du Jura n'était pas basé sur des considérations juridiques, il devra donc le lui donner.
Mais sur le fond, que vous inspire cette décision ?
A titre personnel, je ne suis pas favorable à l'adoption d'enfants abandonnés, et j'insiste sur ces cas, par des couples homosexuels, dans l'intérêt des enfants. Je fais un distinguo entre les enfants abandonnés, et le cas où l'un des deux conjoints a déjà eu des enfants dans le cadre d'une relation hétérosexuelle. Ces enfants doivent pouvoir être adoptés par le nouveau conjoint dans le cadre d'un couple homosexuel si l'autre parent décède. En revanche, quand un enfant a déjà subi l'abandon, le déracinement, il est déjà stigmatisé par les autres. Si en plus on ajoute le regard porté sur deux papas ou deux mamans… Il faut penser aux difficultés que ça entraîne plus tard.
Vous êtes président de l'Agence française de l'adoption : quel sera le regard de l'agence sur ces dossiers ?
Si on fait appel à nous, le dossier sera traité de la même manière que n'importe qui : on ne regarde pas les mœurs. Mais certains pays, je pense à la Chine, et même si ce n'est pas dit officiellement, refusent de confier des enfants à des parents homosexuels.
Vous n'êtes pas opposé à ce qu'un couple homosexuel puisse avoir des enfants ?
Ça ne me choque pas. C'est un fait aujourd'hui : il y a déjà des couples homosexuels qui ont des enfants biologiques. C'est leur affaire : je ne veux pas rentrer dans la sphère privée.
Pensez-vous que le Parlement doive légiférer sur le sujet ?
Je n'y suis pas favorable, pas plus que je n'étais favorable au PACS. Je suis en phase avec le gouvernement. C'est la même chose pour le mariage homosexuel. La société doit-elle s'adapter aux mœurs des uns et des autres par une loi ? La société privilégie le mariage, et donne des allocations familiales parce que faire des enfants, cela concourt au développement de la société française."



Pfffff... Tradi jusqu'au bout des ongles ....

En complément, les avis de Christine Boutin, ma grande copine, et de MAM 
(il faut que je vous dise qu'en CM2, lorsque je suis partie en classe de neige avec mon école, c'est CB qui était au départ du bus pour nous saluer, et à l'époque, mes parents m'avaient expliqués ce qu'était un conseiller municipal, et j'avais trouvé que c'était un job super!!! bon, depuis .... je me suis fait une opinion... sur CB)

P.S. :
Euh...la marionette des muppets planquée derrière le bureau et assortie à la cravate est malgré tout... assez savoureuse! Que fait son attaché de presse?
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4 commentaires:

  1. Quelques réflexions sur l'homoparentalité et l'adoption.

    Sur Abandon & adoption.

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  2. Ce qui me terrifie c'est que des gens continuent à parler de l'intérêt de l'enfant à la place de ce dernier.
    Je pense que si la société était hypocrite, moins discriminatrice, moins raciste, les enfants pourraient être heureux dans toutes les catégories de familles, hétérosexuelle, homosexuelle, mono parentale, famille élargie ... Ce qui compte, c'est le bonheur et l'amour que reçoit un enfant. Ce qui fait souffrir un enfant, c'est le jugement qui n'a pas lieu d'être, surtout de la part de personnes qui ne sont pas des exemples. Alors, je pense qu'il faut "éduquer" les gens et être plus tolérants. Le monde, c'est la diversité. S'il y avait moins de jugement et de discrimination, les enfants seraient heureux. Aujourd'hui, il n'y a plus de modèle type de famille. Les modèles traditionnels ne sont plus d'ailleurs garants de bonheur.

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  3. Je pense avant tout qu'il faut changer le regard des gens et tout irai beaucoup mieux. C'est le regard des gens qui n'a pas lieu d'être. Ce n'est pas parce qu'il y a un mauvais regard, qu'il faut faire avec. C'est l'inverse. A partir du moment où l'on ne fait pas de mal pourquoi être jugé ? Il faut accepter la diversité des familles. C'est à cette seule condition que les enfants peuvent être heureux. Car, aujourd'hui, toutes les familles, à partir du moment où les enfants sont heureux, ont droit à la légitimité. Ceux qui jugent ne sont pas des exemples pour autant. Je reconnais qu'il y a beaucoup de travail à faire pour apprendre la tolérance et l'ouverture d'esprit !
    Quand il y a des avancées, il y a toujours en réponse un contre courant "radical" qui essaie de faire faire machine arrière.

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  4. S'il établi dans l'opinion que tous les types de familles avaient droit à la légitimité, le regard des gens serait différent. Il ne faut pas s'adapter au mauvais regard des gens. C'est l'inverse. Il faut montrer aux gens (qui portent un mauvais regard qu'il faut évoluer) pour le bien des enfants. Car les enfants peuvent être heureux dans tous les types de famille. Ce qui les fait souffrir c'est la discrimination et la méchanceté.

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