mercredi 24 mars 2010

1er bilan des manifs des chemises rouges

Rassemblés dans les rues de Bangkok depuis plus d’une semaine, les partisans de l'ancien Premier ministre Thaksin continuent d’exiger le départ du gouvernement. Chang Noi, chroniqueur du quotidien The Nation, dresse un premier bilan, loin, très loin de toutes les idées reçues. A lire sur Courrier International, et dont voici un extrait .
Selon Chang Noi, "la Marche rouge est très, très troublante. Et ce, pour plusieurs raisons. Elle a battu en brèche toutes les prévisions. Elle a fait voler en éclats les préjugés. En un mot, elle est nouvelle et différente. Pour commencer, si elle a surpris tant de gens, c'est en raison de son ampleur. La foule n'a pas atteint le million de personnes tant rêvé, mais on a eu là le plus grand rassemblement politique en Thaïlande depuis plus de trente ans. Le centre de Bangkok a été littéralement submergé par une marée rouge!
Si elle a surpris, c'est également:
-  parce qu'elle s'est déroulée sans violence (jusqu’à maintenant). (...)

-  en raison du grand nombre de pick-ups [moyen de locomotion privilégié de la classe moyenne]. Les manifestants étaient censés être des opprimés. Or on avait là des mécontents possédant des biens. (...)
- en raison du soutien massif dont elle a joui à travers Bangkok. (...)
Malgré les efforts du gouvernement pour y faire obstacle, la Marche a été gigantesque. Malgré l'état chaotique de la direction du mouvement rouge, elle a tenu grâce au sentiment de sympathie qu’elle a suscité. Malgré les analyses conventionnelles, elle a reçu un soutien qui va bien au-delà des ruraux pauvres. Quoi qu’on en dise, en dépit de ces murs, on ne peut continuer aujourd’hui de l’ignorer."
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