lundi 5 avril 2010

Sécheresse du Mékong: sommet international

Qui est responsable de la baisse du niveau du fleuve Mékong ? Les barrages chinois sont montrés du doigt par les pays en aval du fleuve. La Chine est d’ailleurs présente au premier sommet des pays riverains du Mékong qui réunit le Cambodge, la Thaïlande, le Vietnam et le Laos. La Birmanie sera représentée en tant qu'observatrice à ce premier sommet depuis la création de la commission régionale du fleuve Mékong (MRC), en 1995. Ce premier sommet de la commission régionale du fleuve Mékong qui se tient lundi 5 avril 2010 à Hua Hin, dans le sud de la Thaïlande.

A Chiang Rai, au nord de la Thaïlande, le bureau des douanes avertit que les transports de marchandises avec la Chine devraient prochainement cesser en raison de la trop faible profondeur du fleuve. Les marchandises sont actuellement acheminées par route depuis Xishuangbanna, principale ville du Yunnan, via le Laos. Une cinquantaine de camions seulement effectuaient la liaison chaque mois. Aujourd’hui, ce sont 50 camions par jour qui circulent sur cet axe d’une longueur de 2000 kilomètres.

Les agriculteurs thaïlandais de la région sont aussi confrontés à cette sécheresse et ne pourront sans doute pas effectuer une troisième récolte de riz. Face à cette situation, ils viennent de s’adresser au gouvernement afin qu’il prenne en considération leurs inquiétudes et émette des propositions.
En Thaïlande, où la population de poissons-chat géants a décliné de manière dramatique, les associations écologistes exigent des mesures de protection immédiates.
"Des paniers de poissons, des villageois qui se baignent, un marché de produits de la jungle : tels sont les souvenirs d’enfance que Pornlert Prompanya conserve du fleuve sauvage qu’était alors le Mékong. Aujourd’hui, cet homme de 32 ans organise des croisières pour les touristes sur un Mékong qui offre un spectacle totalement différent : à Sop Ruak, à la frontière avec la Thaïlande et le Myanmar, un casino flambant neuf surmonté d’un dôme doré accueillent les flambeurs descendus de leur limousine.
Le fleuve, dit-il, se comporte de façon imprévisible, il est devenu plus difficile de prendre du poisson et il n’est pas agréable de se baigner, car le cours d’eau est “trop sale et trop pollué”. “Autrefois, le niveau de l’eau variait suivant les saisons”, ajoute-t-il. “Aujourd’hui, il dépend de la quantité d’eau dont la Chine a besoin.”

Sources: RFI, CambodgePost, CourrierInternational, CourrierInternational, BangkokPost,
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1 commentaire:

  1. Sécheresse du Mékong: sommet international.. il y a aussi la menace de la pollution que fait peser la Chine. Au Cambodge, les dauphins d'eau douce à Kratie en font les frais..

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