mercredi 12 janvier 2011

l'adoption des enfants haïtiens n'est pas une catastrophe

Enfin quelqu'un qui réussit à avoir un echo médiatique en tenant tête à  P Levy-Soussan et son lobbying permanent et infernal! ça fait du bien !  voir ici la tribune publiée dans Le Monde .... et quelques extraits fort à propos:
"On s'étonne que depuis un an, alors qu'un certain nombre de non moins éminents psychiatres défendent les thèses inverses, seule celle préconisée par le docteur Levy-Soussan trouve un tel écho médiatique. On félicite son attaché de presse.(...) Ce médecin n'ayant pas suscité une affection démesurée chez les parents adoptants en Haïti, il est très surprenant de penser que bon nombre de ces parents sont allés le consulter avec leur enfant sitôt celui-ci arrivé en France."
Et pour prendre un peu de recul, en ce jour anniversaire du tremblement de terre, voici le témoignage du  journaliste du New Yorker qui a adopté une petite Rose en Haïti il y a presqu' un an, et dont je vous avais fait partager l'histoire émouvante ()... la meilleure réponse sans doute à PLS et ses insinuations, non ?  
Rendez-vous sur Hellocoton !

2 commentaires:

  1. Un an après, je voudrais vous communiquer quelques réalités. J'ai adopté trois enfants dont une fille il y a plusieurs années en Haïti. Cette dernière n'a pas vécu le tremblement de terre. Mais je peux témoigner car deux couples d'amis on pu avoir leur petite fille après le tremblement de terre (dont l'attribution avait été faite plusieurs mois avant le tremblement de terre). Néanmoins, ces deux petites filles étaient sur place au moment du tremblement de terre et auraient pu mourir si SOS rapatriment enfants adoptés n'avaient pas fait un procès à Kouchner, par l'intermédiaire de Me Kourbi.
    Ces deux enfants sont en parfaite santé psychique et physique. Certes ont-il pleuré durant leur voyage comme tout enfant même non adopté. Le rapatriment des enfants légalement adoptés a quand même pu se faire malgré l'intervention de Carla Bruni Sarkozi pour faire stopper le rapatriment sous prétexte que ces enfants étaient traumatisés et déracinés. Traumatisés, certes, et c'est la raison pour laquelle il ne fallait surtout pas que ces enfants restent dans leur pays de naissance. Il fallait qu'ils trouvent le plus vite possible l'équilibre d'une famille. Déracinés ? On se demande bien de quoi. Ces enfants sont tout petits et sont restés enfermés dans une pièce de l'orphelinat. Peut-on construire des racines dans un orphelinat ? Suite à l'arrêt du rapatriment de ces enfants qui avaient déjà une famille en France, plusieurs enfants sont morts. Au nom de quoi ? Au nom de la primauté des gènes ? L'Unicef ne devrait pas avoir la conscience tranquille, car avec le gouvernement français, ils ont tout fait pour stopper définitivement l'arrivée des enfants en France.
    En tout cas, les petites filles que je connais se sont épanouies comme des fleurs et si traumatisme il y a, c'est de ne pas avoir pu partir plus vite de leur pays de naissance, d'oublier la maltraitance parfois d'une famille de naissance (eh oui, l'abandon n'est pas pour moi une preuve d'amour et souvent c'est une chance pour ces enfants de pouvoir avoir une autre famille) et aussi la privation.
    Ah oui, au fait, mes trois enfants sont équilibrés, connaissent leur histoire et savent que c'est moi leur vraie maman. Ils savent qu'il ne suffit pas de "faire" un enfant pour en être le vrai parent.

    RépondreSupprimer
  2. Au bout d'un an, j'espère que tous les enfants ont pu retrouver leur famille en France.
    Je sais que beaucoup de ces parents dont le jugement avait été perdu et pour qui il manque des papiers suite au séisme sont de nouveau la cible des autorités.
    Les tribunaux ont reçu ordre du gouvernement de ne pas attribuer l'adoption plénière.
    Le gouvernement pense-t-il que ces parents ont volé leur enfant ou qu'ils les ont arrachés de force de l'orphelinat ? Non, je crois qu'il prend ce prétexte pour confirmer son idéologie qui affirme qu'une filiation ne peut être vraie ou totale que par le sang et les racines ne sont qu'une question de génétique.
    De quoi, faire peur pour la suite ...
    J'espère que les parents adoptifs vont rester unis et se battre ensemble contre tout ce qui se fait contre eux. Il ne faudrait pas que certains qui ont eu l'adoption simple s'opposent par dépit à l'adoption plénière.

    RépondreSupprimer