Selon CourrierInternational, "le quotidien de Bangkok croit voir le bout du tunnel grâce au plan de sortie de crise présenté le 3 mai par le Premier ministre, Abhisit Vejjajiva, qui prévoit d'organiser des élections législatives sous conditions le 14 novembre prochain. Les "chemises rouges", qui demandent la démission du gouvernement, se réunissent ce 4 mai pour étudier l'offre. "La balle est clairement dans le camp des 'chemises rouges'", explique le journal, qui les décrit comme "fatigués, découragés et discrédités".Selon un excellent article de LaCroix, "les manifestants antigouvernementaux en Thaïlande ont déclaré qu’ils acceptaient le plan de sortie de crise du premier ministre Abhisit Vejjajiva, sans toutefois s’être dispersés du quartier d’affaires qu’ils occupent depuis deux mois
Se dirige-t-on vers une vraie sortie de crise ?
De toute évidence, toutes les parties concernées dans cette crise, la plus grave que la Thaïlande ait jamais connue avec 27 morts et près de 1 000 blessés le 10 avril dernier, veulent jouer l’apaisement. Gouvernement, armée, « chemises rouges » antigouvernementales ont, semble-t-il, trouvé une issue pacifique à la crise pour le moment.(...)
Parmi les conditions posées par Abhisit, dont les « chemises rouges » réclamaient la démission immédiate et sans condition depuis mi-mars, figurent le respect de la monarchie, une enquête indépendante sur les violences, une meilleure justice sociale et un accord sur une réforme de la Constitution.
« Les dirigeants des “chemises rouges” ont unanimement accepté de se joindre à la feuille de route à laquelle le premier ministre les a invités, afin de prévenir de nouvelles pertes de vies humaines », a déclaré lundi soir Veera Musikapong, un des principaux leaders des « rouges ».
Comment est-on arrivé à ce compromis provisoire ?
Les négociations en coulisses n’ont jamais cessé depuis le début du conflit. D’une part entre les leaders « rouges » eux-mêmes qui n’étaient pas toujours d’accord sur la façon de sortir de la crise et surtout avec quel gain. Plus important, le palais royal et les conseillers, civils et militaires, du roi Bhumibol Adulyadej, 82 ans, étaient en contact permanent avec les responsables militaires en charge de la sécurité à Bangkok et le premier ministre Abhisit, qui n’a jamais voulu céder aux revendications demandant sa démission immédiate.
Ces derniers jours, en dépit d’une ambiance toujours crispée à Bangkok, il semblait prioritaire pour le gouvernement d’éviter un bain de sang dans une confrontation que même l’armée refusait d’engager. Ainsi le premier ministre Abhisit a fait une concession importante en proposant des élections anticipées pour le mois de novembre prochain.
Pour sa part, l’ex-premier ministre Thaksin en exil, dont se réclament les manifestants, a donné lui un premier signal fort lundi matin en invitant ses partisans à « la réconciliation ». « Demain (NDLR : mercredi 5 mai) est un jour de bon augure, le jour du couronnement. Je crois que nous devrions commencer à faire de bonnes choses », a-t-il ajouté en référence à l’anniversaire du couronnement du roi Bhumibol.
La crise politique est-elle pour autant terminée ?
Non, car si les « chemises rouges » ont accepté la feuille de route proposée par le premier ministre Abhisit, ils refusaient toujours lundi soir de se disperser. Ils ont décidé de maintenir la pression en restant sur place et en attendant tous les détails du prochain calendrier électoral… "
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