Selon le premier ministre, "tout est calme et revient à la normale" en Thaïlande.
Le premier ministre a annoncé la réouverture lundi des écoles, des rues et des services du gouvernement qui avaient été fermés pour éviter que des civils ne soient blessés. Durant les violences de mercredi, 16 personnes ont été tuées et une centaine blessées.
Malgré ce "retour au calme", le couvre-feu imposé depuis mercredi est prolongé jusqu'à mardi matin. La capitale et 23 provinces du pays sont concernées par cette mesure.(LeMonde)
Le premier ministre a bien sûr tenu un discours de réconcilliation nationale: "Il a reconnu que la réconciliation nationale présentait « d'énormes défis ». Il a réitéré un plan en cinq points destiné à rétablir le calme.Ce plan, présenté une première fois le 3 mai, prévoit des réformes politiques et économiques, une meilleure justice sociale et une enquête sur les violences politiques qui ont fait au moins 83 morts et quelques 1900 blessés depuis la mi-mars.« Nous pouvons certainement réparer les infrastructures et les immeubles endommagés, mais ce qui est le plus important est de guérir les blessures émotionnelles et de refaire l'unité du peuple thaïlandais, a dit Abhisit Vejjajiva. Notre plan s'appuie sur la participation, la démocratie et la justice. » (RadioCanada)
Néanmoins, les chemises rouges regagnent leurs porvinces, accueillis en héros, et considérant que ce n'est pas fini. Selon le NouvelObs, la présence de centaines de manifestants enthousiastes vendredi à la gare de Chiang Mai où arrivaient des "chemises rouges" expulsés de Bangkok ne laisse guère de place au doute: la contestation est loin d'être terminée en Thaïlande.(...) Le déploiement militaire qui a fini par les déloger de Bangkok donne au mouvement, qui tire essentiellement sa légitimité des zones rurales et des classes pauvres du pays, de solides raisons de reprendre la lutte.(...) "Nous n'avons pas perdu, nous engagerons un nouveau combat", reprend-il de plus belle tandis que les partisans scandent le mot "combat".
Dans la gare, des familles réunies s'embrassent. La musique coule à flots, des bannières s'agitent. Des affiches brandies dénoncent Abhisit "l'assassin !".
Plus loin, des manifestants affirment qu'Abhisit et l'armée ont remporté une bataille, mais pas la guerre. "Nous n'abandonnerons jamais, jamais, jamais", insiste Dow, 36 ans, qui ne donne que son surnom par crainte de représailles.
D'ailleurs, et c'est assez hallucinant, selon AssociatedPress, la plupart des responsables des "Chemises rouges" se sont rendus aux autorités, mais leurs conditions de détention ont été largement critiquées après que des photographies aient circulé sur internet, les montrant paisibles et souriants dans une maison sur le bord de mer sur une base de la police du sud de Bangkok. Les hommes ont aussi été autorisés à garder leur téléphone portable et ont pu envoyer des messages pendant des jours. La police avait décidé de placer les responsables dans cette maison parce qu'il n'y avait pas assez de place ailleurs et qu'elle était plus sécurisée que d'autres installations.Suite aux critiques, le secrétaire général du Premier ministre Kobsak Sabhavasu a toutefois annoncé que les officiers de police ont reçu l'ordre de séparer les responsables en détention et de leur interdire l'usage d'appareils de communication.Le gouvernement a annoncé qu'il autoriserait les rassemblements pacifiques de "Chemises rouges". "Ils peuvent se réunir aussi longtemps qu'ils n'enfreignent pas la loi", a déclaré le porte-parole du gouvernement Panitan Wattanayagorn. "
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