mardi 14 avril 2009

ouf !

Ca y est ! le calme est revenu. Pour combien de temps?
Les opposants se sont rendus, mais les arrestations ont aussi démarré.
L'état d'urgence est maintenu à Bangkok
A priori, des habitants excédés des quartiers concernés, ont aidé la police ...
Et les ex-manifestants se détendent en jouant au foot...
Et deux jours de fête de plus ont été décrétés pour Songkran...

Un tour d 'horizon des articles de presse publiés ce jour ...

La fin des manifs
"Bangkok est retournée tout doucement à la normale, durant l'après-midi du mardi 14 avril, après une nuit de troubles qui menaçaient sérieusement de dégénérer.
Encerclés par l'armée, les "chemises rouges", les manifestants antigouvernementaux retranchés à Government House, le siège du gouvernement, ont mis un terme, en début d'après midi, à l'occupation du quartier qu'ils bloquaient par des barricades depuis trois semaines. Accompagnés par leurs partisans et des journalistes, les leaders du mouvement se sont rendus eux-mêmes au siège de la police métropolitaine"

la suite ici - le monde.fr

Les arrestations
"Un mandat d'arrêt a été émis ce mardi contre l'ancien Premier ministre en exil Thaksin et trois des dirigeants du mouvement de ces derniers jours ont été inculpés.
En Thaïlande, les «chemises jaunes» contre-attaquent. Ce mardi, des mandats d’arrêt ont été émis contre l’ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra et trois leaders du mouvement antigouvernemental ont été inculpés.
«Thaksin et ses alliés ont été inculpés par un tribunal pour rassemblement illégal de plus de dix personnes, menace de violence et atteinte à la paix civile, ce qui est passible de cinq ans de prison», indique le mandat d’arrêt contre l’ancien homme fort en exil, renversé par des généraux royalistes en 2006.
Les dirigeants de l'opposition «à l’isolement dans un camp militaire»?
Thaksin est également accusé d’avoir incité des personnes à violer la loi et à provoquer des désordres, ce qui est passible de sept ans de prison, précise le mandat. L’homme d’affaires avait déjà été condamné en octobre dernier à deux ans de prison pour corruption. En mai 2007, il avait été interdit d’activités politiques pendant cinq ans par un tribunal nommé par la junte qui l’avait renversé.
Les dirigeants des «chemises rouges» ont, eux, été inculpés par la police pour entrave à la circulation, incitation à la désobéissance et rassemblement illégal de plus de dix personnes, a indiqué l’un de ces leaders, Nattawut Saikur, depuis le commissariat. La police «a reconnu qu’elle voulait nous conduire à l’isolement dans un camp militaire», a-t-il expliqué, mais leurs avocats tentent d’obtenir que ce soit la police qui soit chargée de l’enquête.
Les manifestations des «chemises jaunes» avaient culminé en novembre avec l’occupation pendant huit jours des deux aéroports de Bangkok, un blocus qui a coûté des milliards d’euros à la Thaïlande. Jusqu’ici, aucun leader des «chemises jaunes» n’a été inculpé."

(source: Libération.fr)

Les suites
Les "chemises rouges", regroupées dans le Front uni pour la démocratie contre la dictature (UDD), devraient désormais tenter de tirer profit dans l'opinion d'un dénouement qui renforce leur sentiment d'injustice. "Les "jaunes" ont pu faire le siège du Government House pendant trois mois sans que l'armée n'intervienne, puis ils ont paralysé l'aéroport de Bangkok sans qu'il y ait des arrestations. A l'inverse, l'un des chefs de la manifestation des "rouges" à Pattaya (qui a abouti à l'annulation d'un sommet régional, le 11 avril) a immédiatement été arrêté", analyse Arnaud Leveau, directeur adjoint de l'Institut de recherche sur l'Asie du Sud-Est contemporaine (IRASEC) à Bangkok.
"Les "chemises rouges" dénoncent aussi le fait que la Constitution de 1997 n'a pas été rétablie après le coup d'État de 2006, qui a donné plus de poids à l'armée et réduit les libertés civiles. Ils pensent aussi que le gouvernement de l'actuel premier ministre Abhisit Vejjajiva ne dispose pas d'une légitimité populaire puisqu'il a été désigné par le Parlement à la suite d'un revirement d'alliances, estime le chercheur. Surtout, on se retrouve dans une situation où le mouvement d'opposition politique qu'ils représentent est systématiquement décapité, puisqu'après le Thai Rak Thai, le parti de Thaksin, chacun des partis créés depuis est interdit, et ses dirigeants déclarés inéligibles pour cinq ans... Cette situation risque donc de pousser les "chemises rouges" à une radicalisation." (source: lemonde.fr)



CHRONOLOGIE
UNE CRISE INSTITUTIONNELLE ET POLITIQUE
23 décembre 2007
Victoire aux élections législatives de Samak Sundaravej, allié de l'ex-premier ministre en exil Thaksin Shinawatra, renversé par les militaires en 2006.
25 mai 2008
Début de la mobilisation d'une coalition des nationalistes et de royalistes hostiles à MM. Thaksin et Samak.
17 septembre
Somchai Wongsawat, beau-frère de Thaksin Shinawatra, remplace le premier ministre Samak.
2 décembre
La Cour constitutionnelle ordonne la dissolution du parti pro-Thaksin.
15 décembre
Abhisit Vejjajiva, chef de l'opposition, est désigné premier ministre par le Parlement.
26 mars 2009
Début de la mobilisation des partisans de M. Thaksin pour de nouvelles élections.
Source : leMonde.Fr

et aussi Bangkokpost
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1 commentaire:

  1. Cette chronologie est très utile. Je suis arrivé à Bangkok il y a seulement quelques mois et je n'ai pas vécu ces événements. Je vais fouiner sur votre blog pour en apprendre plus. Merci!

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